Comment déduire vos frais de voyage à l’étranger (update)

Il  y a exactement deux ans, je vous avais écrit un post sur la meilleure méthode à suivre pour déduire vos frais de voyage à l’étranger: http://xaviercorman.com/comment-deduire-plus-simplement-les-frais-de-sejour-a-letranger/

Vous avez été nombreux à me demander un update des montants.  L’extrait du Moniteur étant difficile à trouver, en voici les bonnes pages :)

 

Indemnites de voyage 2012
 

Lettre ouverte à Monsieur le Ministre des Finances Vanackere: comment aider les PME peut enrichir l’Etat belge

Monsieur Le Ministre,

Vous n’êtes pas sans savoir que la santé financière de beaucoup de nos PME est fragile. Beaucoup d’entre elles ont une trésorerie tendue avec énormément de liquidités bloquées chez leurs clients.

Les pouvoirs publics sont parmi les plus mauvais payeurs. A un tel point que le pouvoir fédéral en est arrivé à créer un instrument pour avancer de l’argent aux entreprises qui attendent un paiement de leurs clients publics. Cette aide qui s’appelle Casheo est octroyée par le Fonds de Participation. N’est-il pas absurde que l’Etat crée un « machin » pour sortir de la poche droite de l’argent qui devrait sortir normalement de sa poche gauche ?

J’ai toutefois une bonne nouvelle pour vous: vous pouvez aider de nombreuses PME tout en gagnant de l’argent !

Si les pouvoirs publics payaient dorénavant au comptant l’ensemble de leurs créances commerciales (au lieu des 73 jours de moyenne actuelle), ils injecteraient énormément d’argent dans l’économie ‘réelle’. Aujourd’hui, l’Etat peut le faire tout en gagnant de l’argent. En effet, les taux d’intérêt à court terme (- de 90 jours) sont négatifs. Donc, à chaque paiement de ses fournisseurs au comptant, l’Etat gagnerait de l’argent. Sans parler de l’économie des frais de fonctionnement du Casheo.

Vous me rétorquerez peut-être que cela pourrait aggraver l’endettement de l’Etat. Mais finalement, ce n’est jamais qu’un remplacement d’une dette existante (commerciale) par une autre dette (certificats de Trésorerie par exemple). L’endettement global ne varierait donc pas.

Sans parler de l’exemple vertueux que l’Etat montrerait auprès de tous les acteurs économiques.

Sur ce conseil plein de bon sens, je reste à votre disposition pour vous exprimer, au nom de trop nombreuses PME, les difficultés auxquelles elles doivent faire face.

Veuillez accepter, Monsieur le Ministre, l’assurance de ma respectueuse considération.

Xavier Corman

Comment préparer votre PME à la disparition de l’EURO ?

Malgré les innombrables sommets européens  visant à sauver l’EURO, il y a peu de chances que l’EURO continue à exister sous sa forme actuelle.  Les différents scenarii possibles sont:

  • disparition pure et simple de l’EURO et retour pour tous à des monnaies nationales;
  • création de deux zones euros : zone EURO fort et zone EURO faible;
  • retour à une monnaie nationale pour tous les pays faibles et continuation de la zone EURO pour les plus forts;
  • retour à des monnaies nationales pour certains pays mais en parallèle à l’EURO.  Certaines transactions se feront alors en monnaie locale (entre autres tous les paiements publics) et d’autres se feront en EURO;

Quel que soit le scénario envisagé, tout dirigeant d’entreprise doit s’y préparer.  La meilleure façon est de prévoir les conséquences des scénarii repris ci-dessus sur votre entreprise.

Il ne faut pas douter qu’en cas de changement radical de l’EURO, la nouvelle sera une surprise qui ne laissera pas de temps aux entreprises pour se retourner.  De plus en plus de multinationales s’y préparent.  Les PME aussi doivent le faire.

Voici une série de questions à se poser :

  • De quels pays viennent vos marchandises, vos sous-traitants ?
  • Dans quels pays sont vos clients ?

L’objectif que vous devez poursuivre n’est pas de spéculer et donc d’augmenter vos gains en cas de disparition de l’EURO.  Votre objectif doit être de limiter vos pertes si le pire se produit.

Si vous achetez déjà vos marchandises ou des services dans une autre monnaie que l’EURO, couvrez-vous par des achats de devises à terme (vos achats à terme doivent refléter vos projections de besoin de devises).

Photo: €YPO - POLIS burning, 03 novembre 2011. quapan via Flickr CC License by

Si vous exportez (y compris en zone EURO), forcez vos clients à vous payer en EURO (ou une autre devise forte de remplacement) quel que soit le scénario.  Une autre possibilité est de déjà vendre dans une autre monnaie.  Rien ne vous interdit de facturer en USD, en GBP ou en CHF vos clients belges, français, espagnols, irlandais ou autres.

A cela se rajoute des questions qui n’ont pas encore de réponses :

  • Les crédits en EURO de votre entreprise devront-ils être remboursables en EUR même si la monnaie disparait de votre pays ?
  • Vos créances vous seront-elles payées en EURO ou dans une monnaie locale de substitution ?

Je suggère donc aux chefs d’entreprises d’inclure une clause envisageant la disparition de l’EURO dans les conditions générales de vente en prenant en référence une autre monnaie (dollar, franc suisse, livre, couronne,…) ou une commoditie (blé, pétrole, cuivre, etc.).  N’hésitez pas à demander à un juriste de l’aide pour écrire cet ajout.  Il ne faudra pas manquer de stipuler l’élément déclencheur de manière objective (sortie de la Grèce de l’EURO, transactions en EURO bloquées par les autorités, etc.), la monnaie de remplacement et à quel cours.

Ex : « En cas de sortie de la Belgique de la zone EURO ou en cas d’un retour à une monnaie nationale, le montant de cette facture devra être payé en dollar américain (USD) au cours de la date d’émission de cette facture ».

Pourquoi imposer de vendre le médicament le moins cher est une erreur

Toujours à la recherche d’économies, nos dirigeants politiques belges ont eu comme dernière trouvaille d’imposer aux pharmaciens de délivrer le médicament le moins cher.  Donc, si deux médicaments ‘identiques’ sont disponibles, le pharmacien devra délivrer au patient le médicament le moins cher, même si c’est en contradiction avec la prescription du médecin.

Houra des foules qui y voient une économie directe.  Grand sourire vainqueur des politiques qui y voient de nouvelles voix aux prochaines élections.

Mais économiquement, cela a-t-il un sens ?

La vraie question est pourquoi le patient/consommateur ne demande-t-il pas spontanément le médicament le moins cher à son pharmacien ?

De manière générale, le patient ne le fait pas simplement par manque de connaissance.  Le patient ne connaît pas l’offre disponible, ne connaît pas les prix et tout cela est entretenu dans un flou nébuleux peu propice à un choix raisonné.

Les firmes pharmaceutiques ciblent les prescripteurs pour les convaincre de prescrire leurs médicaments plutôt que ceux de leurs concurrents.  Même si les années fastes où voyages et télés géantes étaient offertes aux médecins est révolu, le principe reste valable.

Donc, le médecin est bien informé, le pharmacien aussi mais le patient reste dans une ignorance crasse.

Est-il si bête pour ne pas lui laisser le choix ?  C’est ce que doivent penser nos hommes politiques puisqu’il est interdit aux entreprises pharmaceutiques de communiquer vis-à-vis de leurs patients.

Pourtant de la publicité pour tel ou tel médicament permettrait au patient de prendre connaissance de la concurrence qui existe entre médicaments, de pouvoir comparer et de pouvoir faire un choix en meilleure connaissance de cause.

Le patient serait alors libre de choisir le moins cher ou celui qui correspond le mieux à ses attentes (absence de tel type d’additif, conditionnement différent, méthode d’absorption, goût, etc).
Le choix d’imposer le médicament le moins cher limite la liberté du patient/consommateur.  Il va aussi mécaniquement réduire l’offre (les médicaments plus chers vont soit devoir s’aligner, soit disparaître).  Nous risquons rapidement d’avoir des pharmacies dignes d’une époque soviétique avec un seul produit par molécule sans alternative.

En éliminant la concurrence (puisque seul le moins cher restera en rayon), les produits ‘survivants’ seront en monopole.  Pour faire baisser les coûts de revient, à défaut de jouer sur la qualité du produit, le fabricant jouera sur d’autres charges telles que la logistique.  Cela risque d’engendrer moins de stock (qui coute cher)* et donc moins de disponibilités.  Puisque de toute façon, vous êtes obligés d’acheter le produit A, pourquoi l’avoir disponible dans la pharmacie ?  Il pourra être disponible sur commande.  D’où des risques de pénurie.  Les pharmaciens, eux-mêmes, seront motivés à ne pas les stocker et remplacer la place libérée par d’autres produits leur procurant une marge plus élevée.

Donc, le risque de cet interventionnisme est de créer une pénurie tout en réduisant le choix du patient/consommateur.  Alors que donner plus de liberté au marché permettrait de faire jouer la concurrence et de donner plus d’autonomie de choix au patient/consommateur.

*Si dans votre entreprise, vous voulez optimiser le cash-flow, la gestion optimale de votre stock est primordiale.  L’appel à un spécialiste en finances pourra vous faire augmenter significativement votre marge et votre résultat.

Pourquoi les compagnies aériennes se moquent de leurs passagers ?

L’été approchant, les plus prévoyants ont déjà leurs billets d’avion en poche.  Mais voilà que les compagnies aériennes nous disent qu’elles vont devoir augmenter les prix des billets déjà vendus à cause de la hausse du prix du carburant.

Outre le côté pas trop légal de cette augmentation (http://bit.ly/HCpSvN), comment cela est-il possible ?

N’y a-t-il pas moyen de se protéger contre cela ?

En tant que dirigeant d’entreprise et/ou directeur financier, vous devez gérer les risques auxquels votre entreprise est confrontée.  Si vous vendez un article A au prix X, vous devez vous assurer que les coûts de production resteront constants jusqu’à la livraison au client.

Dans le cas de matières premières aux prix très volatiles, l’entreprise devra ‘bloquer’ le prix de ses achats au fur et à mesure de ses ventes.

Prenons le cas de la compagnie aérienne.  Pour une gestion saine, chaque fois qu’un billet d’avion est vendu, elle devrait acheter directement le carburant qui servira à transporter le passager.  Puisque le prix du carburant est connu au moment de la vente du billet, il est tout à fait possible d’intégrer le vrai prix du carburant au prix du billet.

La compagnie aérienne va nous rétorquer que la loi ou la coutume leur impose de publier les prix des billets une fois par an et que donc acheter du carburant à chaque vente de billet d’avion n’est pas réaliste.   Soit.  En tant que bon gestionnaire, la compagnie aérienne peut prédire avec une certaine marge d’erreur ses futures ventes de billets.  Donc, au moment de la publication des prix de vente des billets, elle peut acheter le carburant qui servira à transporter les futurs passagers.

Mais est-ce réaliste d’acheter plusieurs mois à l’avance du carburant ?  Cela demande beaucoup de capitaux et d’importantes dépenses de stockage.

C’est ici qu’intervient le ‘hedging’.  Nous avons tous en tête que les hedges funds, c’est mal (cela pourrait faire l’objet d’un post séparé, voire un livre tant le sujet est complexe).  Mais, en réalité, le hedging est une simple protection contre un risque.  C’est une forme d’assurance.

En tant qu’acheteur de carburant, vous pouvez conclure un contrat avec un fournisseur de kérosène avec engagement mutuel sur un volume, un prix sur une période donnée.  Cela s’appelle des ‘futures’.  C’est une forme de contrat très standard que vous pouvez acheter et revendre.

Vous pouvez également acheter des options qui vous permettront d’acheter du kérosène à un prix donné si le prix d’exercice de l’option est supérieur au prix du marché.  Si le prix du marché est plus bas que le prix d’exercice, vous ne l’exercez pas.  Vous êtes gagnants à tous les coups.

Ces ‘assurances’ ont bien sur un coût mais pour les contrats ‘futures’, le prix est très modique.

La conclusion est que les compagnies aériennes se moquent de leurs passagers.  Aucune compagnie aérienne ne peut travailler sans ‘hedger’ sinon elle aurait fait faillite depuis longtemps.  Un autre indice est que le changement de prix fonctionne toujours à la hausse, jamais à la baisse.  Cela prouve bien qu’elles sont très bien couvertes contre les hausses de prix du kérosène et que cette couverture est intégrée au prix du billet.

Cela démontre aussi que tout gestionnaire, y compris de PME, doit se prémunir contre la volatilité de ses fournitures.  Volatilité des matières premières, devises, etc.

Comment votre PME doit réagir face aux troubles financiers ?

La fin des vacances approche et l’avenir financier est incertain.  Je profite de ce dimanche pluvieux pour vous livrer quelques réflexions issues de mon expérience.

Voici brièvement quelques précautions à prendre pour préserver votre entreprise:

Gestion du cash

Votre priorité aujourd’hui est que le cash de votre PME se retrouve disponible dans vos caisses et pas ailleurs.

- Diminuer vos stocks.  Profitez de la fin de l’été pour faire un inventaire et liquider rapidement ce qui traine sur vos racks ou sur vos palettes.

- Balance client.  Relancez tous vos débiteurs.  Mettez en place des procédures de rappel systématiques et n’hésitez pas à être plus sticts avec vos clients sur le respect des engagements financiers.  Vous n’êtes pas là pour jouer le banquier de vos clients !

- Balance fournisseurs. L’idéal est de payer vos créditeurs en temps et en heure.  Si vous éprouvez des difficultés à le faire; communiquez clairement avec eux.  Ne les mettez pas devant le fait accompli !  Certains seront prêts à faire des efforts.  D’autres ont même des instructions pour être souples (certains créditeurs institutionnels).

- N’oubliez jamais qu’on ne prête qu’aux riches! Soignez votre rating crédit en travaillant votre réputation.  Evitez les incidents de crédit répertoriables (assignation ONSS, condamnation, chèque sans provision, traite sans couverture, …).  Ceux-ci viendront noircir votre réputation auprès des assurances-crédit qui font la pluie et le beau temps sur votre scoring.

Risk Management

Vous aurez compris depuis 2009 que les banques peuvent faire faillite.  Que se passerait-il si votre banque était mise en faillite ?

La première chose à faire est de diversifier vos banques.  Vous devez avoir une relation sérieuse avec un minimum de 3 banques.  Je conseille souvent 2 grandes banques et une plus petite.  Assez paradoxalement, les petites banques sont plus à l’abri d’une défaillance que les grandes.

Sortez vos contrats de crédit en cours et répondez aux questions suivantes:

- Sous quelles conditions votre banque peut-elles dénoncer les crédits unilatéralement ?

- Les garanties données en échange existent-elles toujours ?  Qu’est-il prévu si les garanties données n’existent plus ?

- Quelle est l’étendue de vos garanties personnelles ?  Etes-vous solidairement responsables de ces garanties ?

- Quelles sont les conditions de renouvellement des crédits court-terme (ligne de crédit, straight loan, etc. ) ?

Vos placements de trésorerie sont-ils couverts si la banque est en banqueroute ?  La garantie étatique s’y applique-t-elle ? Vérifiez que votre banque est membre du fond de protection ici pour la Belgique et ici pour la France et que les personnes morales sont couvertes.  Dans tous les cas, la garantie se limite à 100.000 EUR par personne physique et par établissement de crédit.

Etes-vous couverts contre la défaillance de vos débiteurs ?

Que se passe-t-il si vos plus gros clients défaillent ?  Renseignez-vous sur leur rating de crédit et surtout sur les informations les plus récentes que vous pouvez obtenir.  Si vous êtes le premier à sentir un problème survenir, vous aurez probablement le temps de réagir avant les autres créditeurs…

Vous achetez ou vendez dans une autre monnaie que l’Euro ?

Ne pariez pas sur une variation des taux de change.  Couvrez-vous !  Les produits d’assurance sont nombreux et fiables.

Vous n’achetez ni ne vendez pas directement dans une autre monnaie que l’Euroe ?  Soyez plus malin que vos concurrents.  Analysez où achètent vos fournisseurs.  Probablement qu’une partie de leurs achats se fait hors zone euro.  Leur prix de revient dépend donc d’une autre monnaie; ce qui aura une incidence sur votre futur prix d’achat.  Rien ne vous empêche de vous couvrir contre ces variations.

Ce raisonnement est valable aussi pour le prix des matières premières…

Investissements

Quelle attitude avoir face aux investissements déjà prévus ?  Faut-il les postposer ?

L’incertitude économique ne signifie pas un arrêt des investissements.  Seule la logique qui les sous-tend peut être différente.

La plus importante question est : en cas de forte crise, la valeur de mon investissement risque-t-elle de diminuer fortement ?

Imaginez que vous achetez une machine que vous pourrez trouver avec un fort discount ou en occasion récente dans quelques mois ?  La question est encore plus pertinente pour l’immatériel.

Comment allez-vous financer ces investissements ?  Quelles garanties allez-vous octroyer pour financer cet investissement ?

Opportunités

Toute crise économique est négative pour certains acteurs et une opportunité pour d’autres.  Faites partie de ceux-là.

La meilleure manière d’y arriver est d’être préparé.  Une bonne structure financière, des risques limités et être prêt à saisir les opportunités.

Vos concurrents les plus faibles souffriront plus que vous et risquent de disparaître.  Cela vous fera une opportunité de croissance à bon compte.  Soyez prêts !

Entourez-vous de spécialistes

La mise en place des quelques recommandations ci-dessus  représente pas mal de travail et de connaissances techniques.  N’hésitez pas à vous faire accompagner dans ces processus par des spécialistes ayant l’expérience requise.

Ce post ne se veut pas exhaustif; ce sont juste quelques réflexions issues de mon expérience récente auprès des PME qui me font confiance.

PRJ – Procédure de Réorganisation Judiciaire: Comment transformer une difficulté en succès ?

Depuis avril 2009, la Belgique s’est dotée d’une loi ressemblant au fameux ‘Chapter Eleven’ américain: la loi sur la continuité des entreprises.

La nouvelle loi sur la continuité des entreprises par Alain ZennerL’objectif du législateur a été de maximiser le sauvetage des entreprises en difficultés.  En effet, l’ancienne réglementation du concordat avait plus comme conséquence de précipiter la faillite que de sauver l’entreprise.

Après quelques mois d’expérience, il est confirmé que la PRJ est plus efficace que l’ancien concordat.

La PRJ est un formidable outil pour augmenter les fonds propres d’une entreprise.  En proposant une PRJ au tribunal de commerce, l’entreprise va pouvoir étaler ou réduire son endettement de manière exceptionnelle.  La diminution de cet endettement aura automatiquement comme conséquence une augmentation des fonds-propres.

Les créanciers institutionnels (ONSS, TVA, précompte…) sont aujourd’hui traités comme créanciers ordinaires.  Cela les conduit à être souvent les victimes des PRJ.  Les différentes administrations ont rapidement appris à faire feu de tout bois pour diminuer leurs pertes.

Le sujet des PRJ devient donc de plus en plus complexe. Chaque erreur dans une PRJ peut couter très cher.  Or, les avocats et les comptables ayant une expérience en PRJ sont peu nombreux et leurs formations sont souvent parcellaires.

Qui vous aidera à répondre à des questions comme :

  • comment traiter les créances bancaires ?
  • que faire avec les salariés ?
  • faut-il demander l’abandon de créances ? A quel taux ?
  • qui peut voter ?
  • etc.

S’entourer de gens expérimentés tant au niveau financier qu’au niveau juridique maximise les chances de succès et les résultats d’une PRJ.

Un autre grand problème qui hypothèque les succès des PRJ est le manque de préparation des entreprises à leur plan.  Une PRJ se prépare plusieurs semaines/mois à l’avance.  Un contrôle approfondi de la comptabilité, des balances fournisseurs est indispensable.  Un calcul précis des majorités de vote possible est primordial.  Une pré-négociation avec les fournisseurs importants est impérative afin d’assurer le succès d’une PRJ.

Si votre entreprise est en difficultés, prenez la peine de considérer la PRJ.  Parlez-en à votre comptable mais également à un expert qui maîtrise le sujet.  Car, comme la matière est nouvelle, nombreux sont encore les professionnels de la finance qui ont peur de se lancer sur ce terrain.  Or, pour rappel, la PRJ peut vous aider à recréer de la valeur dans votre entreprise !

Outre l’ouvrage du célèbre Alain Zenner: LA NOUVELLE LOI SUR LA CONTINUITÉ DES ENTREPRISES, voici un autre ouvrage sur le sujet : RÉORGANISATION JUDICIAIRE, FAILLITE, LIQUIDATION DÉFICITAIRE

Vous désirez aborder le sujet en toute confidentialité ?  N’hésitez pas à me contacter : xc[at]responsoris.com

Un projet de start-up sous le coude ? C'est le moment de le finaliser !

Startup Weekend BrusselsSous certains aspects, la crise semble derrière nous.  Le monde des start-up se remet à bouillonner: les idées fusent, les projets innovants abondent, les investisseurs reprennent de l’intérêt.  2011 s’annonce donc un excellent cru.

Le momentum est favorable aux porteurs de projets.  Et la Belgique n’est pas en reste.  Avec le BetaGroup, la Webmission et WeStartUp, les activités de qualité se multiplient.

Janvier 2011 sera donc peut-être le mois pour concrétiser votre projet.

En effet, les 28-29 et 30 janvier a lieu le premier startup week-end organisé par WeStartUp dans les magnifiques locaux du BetaGroup à Etterbeek.

Imaginez 54 heures intensives où les meilleurs spécialistes dans leur domaine  sont présents pour vous épauler: finances, marketing, développement, stratégie…  Un week-end où partage d’expérience et motivation de groupe fonctionnent à plein.

Une très large palette de mentors participent bénévolement au week-end.  Ce qui permet d’offrir les 54 heures pour 75 EUR par personne (repas et boissons incluses !).  L’évènement est également reconnu  par l’ABE.

Ne tardez plus à vous inscrire car le nombre de places est limité: http://swbru.eventbrite.com/

Au plaisir de vous voir les 28-29-30 janvier :)

Appel de Cantona – A suivre ou à fuir ?

Outre ses talents de footballeur et de comédiens, Eric Cantona aime nous faire des petites sorties de temps en temps.  Aujourd’hui, il est le buzz du moment !  Lançant un appel pour que tout le monde vide son compte bancaire le 7 décembre 2010, les réactions se sont multipliées.  Même Junkers a renvoyé Cantona dans son filet !

Eric Cantona

Eric Cantona

La vraie question est pourquoi cet appel et pourquoi fait-il le buzz ?

En reprenant les fondamentaux du système bancaire, il faut se rappeler que l’ensemble du système financier repose sur la confiance.  Aussi étrange que cela puisse paraître, chacun d’entre nous accepte de donner une valeur à un morceau de papier (la monnaie) et ensuite de le confier à des gens qui ne nous sont pas proches (les banques).

Cela va même beaucoup plus loin.  Tous les jours des millions d’ordre d’achat ou de vente sont donnés par téléphone sans aucune forme de sécurité.  Si vous êtes patron de PME et que vous communiquez à votre banquier une situation provisoire, il vous fait confiance.  Les exemples sont légions; même si tout cela est encadré par des contrats ou parfois des engagements écrits.

Le fondamental étant la confiance.  Toute remise en doute de cette confiance fragilise considérablement le système.  Quand Lehman a fait faillite, les banques ont perdu confiance en leurs pairs et le système s’est grippé.  Le crédit interbancaire s’est raréfié.  Les transactions de produits complexe se sont arrêtés.

Les seuls à pouvoir rétablir la confiance ont été les Etats.  Le message a été:  ’Nous ne laisserons pas les banques faire faillite’.  Injection de cash, pseudo-nationalisation…  tout a été fait pour rétablir la confiance perdue.

Mais faut-il rappeler que les banques sont des entreprises avant tout ?  Comme toute entreprise, les moins bonnes doivent disparaître !  En empêchant les plus mauvaises de faire faillite, l’Etat vicie le système.  Il aide les canards boiteux, celles qui ont fait de mauvais choix, pris des risques inconsidérés.  De plus, le message sous-jacent garantissant l’impossibilité de faillite d’une banque les pousse vers encore plus de risque.  L’Etat signe un chèque en blanc créant un filet de sécurité qui semble absolu.  Quelle entreprise ne rêverait pas d’avoir ça ?  Entreprenez, prenez des risques.  Si vous perdez, on vous rembourse !  Le fameux adage de ‘privatisation des bénéfices, socialisation des pertes’.

Pourquoi en est-on arrivé là ?

A force de réglementation, l’Etat a mis des barrières à l’entrée tellement élevées qu’aujourd’hui démarrer une activité bancaire demande des moyens immenses.  Donc, les banques vivent dans un système corporatiste limitant de facto le nombre d’acteurs.

Pour flatter leur ego national, les Etats ont poussé les banques à grandir, grandir pour devenir immenses.  Le résultat est un nombre restreint de banques ayant un poids gigantesques.  Lorsque celles-ci font de mauvais choix; elles menacent l’ensemble du secteur.  C’est le syndrome du ‘too big to fall’.

La conjonction de ces éléments conduit à la défiance des clients.  L’appel de Cantona n’en est qu’un symptôme.  Il a le mérite de mettre le doigt où ça fait mal.

Deux solutions se profilent: voir les banques comme un besoin social primordial et donc les nationaliser afin d’en faire un service public ou accepter que les banques fassent faillite et créer plus de concurrence afin d’en limiter leur taille.

La première solution risque vite de dégénerer en un système peu créatif et coutant très cher.  La deuxième, au contraire, permettra à la créativité et à l’esprit d’entreprise de se développer.

Le message de Cantona devrait être écouté par la classe politique: arrêtons de protéger les banques, réduisons leur taille et permettons aux meilleurs d’entre elles de sortir du lot.

Crowdfunding: how to bypass banks ?

Before the crisis, banks were already risk-averse. Now, the situation is still worse.

To fund a new project is much more complex than 2 years ago, except if you are already rich.

Savings

How to fund your projects ?

On the other hand, a lot of people don’t know where to invest their money.   Their confidence in banks is lower. This is more crucial in Belgium where the population saves 20 % of their earning !  Despite this lack of confidence and very low return, people continues to put their money on saving accounts.

The job of a financial intermediary is to connect the individuals who own money and the people who need it.  A bank could do the job.  Put obviously, they prefer to go on simpler market.

Based on this consideration, some entrepreneurs had the idea to connect investors and entrepreneurs using the power of internet and web 2.0.  This mechanism is called crowdfunding.

Crowd funding has been experimented in various industries: music and film production, microcredit, funding of startup companies.

Some people or project are already famous : Grégoire (French singer) produced by Mymajorcompany,  the Belgian Company AkaMusic is presently crowdfunding the next belgian participant to Eurovision contest, Grameen Bank for Microcredit in Bangladesh,whom founder Muhammad Yunus was awarded by a Nobel Prize in 2006.

More and more crowdfunding websites are created, developing new niches.  Even adult entertainment industry started: Mydorcel.com.

There are several initiatives to launch crowdfunding platforms for entrepreneurs.  Here are a few examples: wiseed(FR), cofundit (Switzerland), seedups (UK).

The downside of crowdfunding is the possibility of getting ensnared in various securities laws since soliciting investment from general public is subject to an agreement with the appropriate securities regulatory authority (CBFA in Belgium).

Finally, crowdfunding is not yet a mature business.  This doesn’t means that there is no market for it.  Some big players are entering the market: ABN-AMRO with its platform Seeds (article in Dutch).

If you are interested in startup’s crowdfunding in Belgium, I can introduce you to young entrepreneurs who have a project in the pipe.